Aboudou Tiama, un passionné des arts plastiques à Tougan

Aboudou Tiama

Boucle du Mouhoun : À la découverte d’un passionné des arts plastiques dans la ville de Tougan.

Aboudou Tiama, c’est de lui qu’il s’agit, est un enseignant de formation, bibliothécaire, encadreur de troupes traditionnelles en danse et en chants. Il est également un guide National en tourisme et un artiste plasticien. Il est de surcroît le président de l’Association Yiriba, coordonnateur de Fédération de la Filière Arts Plastiques et Appliqués (FEFAPA) de la Boucle du Mouhoun, SG de la Confédération Nationale de la culture ( CNC) de la Boucle du Mouhoun.

Aboudou Tiama dit avoir l’amour de l’art plastique dès sa tendre enfance à travers les dessins, les croquis et les gravures enseignés par ses maîtres.

La passion pour cette discipline l’a poussé à faire ses propres recherches et à s’autoformer afin de l’exercer pleinement

« Par la grâce de Dieu et  la persévérance, tout se passe bien» nous confie-t-il.

L’art plastique, c’est la représentation d’un objet avec la peinture, ou du matériel récupérés du bois taillé, le bronze…

La peinture acrylique, la colle, l’ocre, les pinceaux et plusieurs défis objets et matériaux interviennent dans les activités du plasticien.

<< L’art plastique est une discipline qui peut être enseigné dans nos établissements ,mais hélas ,il reste méconnu et négligé par les acteurs de l’éducation et le grand public  comme un métier promoteur>>

Aboudou Tiama recommande tout de même d’enseigner l’art plastique à l’école primaire et au collège, car ses valeurs éducatives sont indéniables.

Il poursuit que l’art plastique développe les facultés intellectuelles, forge le raisonnement, l’esprit critique, le sens de l’observation et surtout la mémoire.

Du reste, il éduque la main et développe les facultés morales et sociales de l’enseigné.

Dans la société, l’art plastique est source d’emplois, notamment la création des plans architecturaux. Il participe à l’embellissement du cadre de vie, explique-t-il.

Justement, c’est ce qui a permis à Aboudou Tiama de participer à maintes reprises à la Semaine Nationale de la Culture (SNC) et aux diverses expositions d’art plastique. Il lui a valu éventuellement plusieurs distinctions telles que le chevalier de l’ordre de mérite des arts, des lettres et de la communication en 2014.

Des prix comme le lauréat SNC 2008 et 2010, 2ème prix du concours de logo de la région de la Boucle du Mouhoun en 2015; meilleur; 1ère édition du trésor du Faso; meilleur artiste plasticien de la Boucle du Mouhoun en 2016; 2ème édition du trèsor du Faso; candidat du Burkina Faso au concours international d’art plastique dans le cadre du 75ème anniversaire de l’ONU à Genève en 2020.

Cependant, des difficultés ne manquent pas. Le non écoulement des œuvres, la cherté des matériaux utilisés, manque de cadre idéal pour répondre aux besoins de ceux qui désirent être formés.

À l’entendre, l’art plastique peut nourrir bien son homme, mais à la seule condition que le public s’intéresse aux objectifs d’art.

«  Mes ambitions c’est d’avoir de l’espace , créer un Centre artistique , culturel pour une transmission , le partage de connaissances dans ce domaine dont nous maîtrisons. Mon projet le plus ardent, c’est avoir les moyens pour former les jeunes dans toutes les provinces de la Boucle du Mouhoun et d’autres zones qui exprimeront le besoin » a-t-il conclu.

Madi Sidparaadye KEBRE/Burkinaweb.net

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