Nouna~Des leaders communautaires et religieux à l’école de la reconstruction du vivre-ensemble.

Au cours du cérémonial d’ouverture,le premier responsable de la province a loué les efforts de l’ABCE dans sa quête de la prévention ,de la résolution des conflits et de la promotion de la cohésion au sein des populations.

Le préfet/ président de la délégation a embouché la même trompette en martelant que la thématique abordée viendra à point nommé désamorcer les tensions qui existent au sein des communautés.

M.Soumaïla Traoré l’un des responsables de l’ABCE, a salué les leaders religieux et communautaires pour avoir effectué le déplacement afin de prendre part à ladite formation d’intérêt très capital.

Une vue du présidium
Le Haut-Commissaire, M.Dô Jacques Abel Sanou dans son adresse aux participants

La crise sécuritaire que vit le Burkina Faso ces dernières années impacte plusieurs localités dont celle de la province de la Kossi, fortement touchée avec le déplacement des milliers de Personnes déplacées internes (PDI).
Un nombre important des PDI, qui n’est pas sans conséquences sur la cohabitation pacifique, la paix et la cohésion sociale. Œuvrer à la recherche de la paix nécessite l’engagement et l’implication des leaders coutumiers et religieux, qui jouent un rôle important au sein de leurs communautés. C’est ainsi que cette formation a été initié en leur faveur, par l’Association Burkina Camp de l’Espoir.
« L’objectif de cette session est de contribuer à renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble au sein des couches sociales de la province de la Kossi.

Les leader religieux et communautaires à l’écoute du formateur Arouna Zerbo
Les participants attentifs aux différentes communications

Au cours de ce renforcement de capacités dont les modules ont été déroulés par M.Arouna Zerbo,le secrétaire général de la mairie de Nouna,les participants ont été outillés en techniques de prévention ,gestion et résolution pacifique des conflits, en dialogue social et religieux afin de contribuer à promouvoir la paix et la cohésion sociale au sein de leurs communautés respectives.

En organisant cette session de formation, l’Association Burkina Camp de l’espoir a voulu permettre aux leaders ciblés d’avoir des rudiments nécessaires pour être porteurs de voix modérées au sein de leurs communautés.

Partant du fait que le conflit fait partie intégrante de toute vie en communauté, donc indissociable et même inévitable de toute dynamique sociale, il importe dès lors de chercher à l’identifier, à le comprendre, à l’analyser, à le gérer afin de donner de meilleures chances de succès à l’installation de la paix et à la promotion des actions de développement.

C’est sous ces thématiques prévention, gestion et résolution des conflits que des pasteurs, Imams,des muezzins,des prêcheurs ,des représentantes religieuses et autres leaders communautaires se sont retrouvés pour échanger.



Les participants font leurs témoignages

Pendant des heures durant, à travers des communications en langue locale Dioula par le formateur Arouna Zerbo , les participants ont été outillés sur ces thèmes développés. Le communicateur s’est appesanti de prime abord sur la compréhension, la classification, les types de conflits au Burkina Faso, la définition des concepts tels le dialogue, la médiation, la violence, etc., les participants ont été outillés en outre sur le mode de résolution des conflits à travers l’arbitrage la conciliation, la médiation et les techniques de négociation.
Au terme de cette session les participants ont maîtrisé le concept de dialogue social à partir de rudiments nécessaires pour un dialogue constructif au sein des communautés.

En outre, ils ont renforcé leurs connaissances en techniques de prévention, gestion des conflits à travers un cadre d’échange, de brassages culturels, religieux et ethniques pour la promotion du dialogue social et religieux. « Nous interpellons les populations à s’identifier et à s’aligner derrière les leaders communautaires à travers tout ce qu’ils vont initier afin que la cohésion sociale soit une réalité dans la zone d’intervention de l’ABCE » ,a souhaité l’orateur du jour.

Cette formation a été rendu possible grâce au financement du Fonds Commun Genre et Diakonia .

Les participants quant à eux se réjouissent de cette initiative qui leur permet de renforcer leur action au sein de leurs communautés. Outillés, ces leaders se sont engagés à être les porte-voix de l’ABCE à travers des séances de restitution des connaissances acquises.

Bakouan Mahamadou,l’imam des sunnites de Nouna.

 » Nous avons eu cette grâce du Dieu tout puissant pour participer à cette formation.
Nous avons bénéficié des avantages au cours de la session .C’est l’une de nos thématiques abordée au cours de nos prêches lorsque nous sensibilisons les fidèles avant et après les prières voire pendant les cérémonies religieuses.Selon les principes de l’islam,nous devrons nous évertuer à rapprocher des frères et des sœurs qui ne s’entendent pas.Si nous les laissons dans leur mésentente, tôt ou tard ça va nous atteindre d’une manière ou d’une autre comme ce que nous vivons malheureusement aujourd’hui.La parole de Dieu nous enseigne que lorsque nous assurons les médiations,nous devrons faire preuve d’impartialité.cette formation va renforcer notre rôle de la quête de cohésion sociale au sein des communautés.
Nous fondons l’espoir que cette crise sera un vieux souvenir grâce à nos prières et bénédictions.
C’est l’occasion pour nous de remercier l’Association Burkina Camp de l’espoir ( ABCE ) et ses partenaires tels que Fonds Commun Genre pour nous avoir permis de bénéficier cette remise à niveau qui sera bénéfique pour toutes les communautés.

Samuel Traoré, représentant de la communauté paroissiale de Nouna.

<<Cette formation initiée par l’ABCE est salutaire dans un contexte de sécurité délétère.Cela sonne comme une lueur d’espoir qui viendra impacter plus positivement ce que nous vivons déjà .
Nous exhortons les acteurs de bien répercuter les informations reçues pour pacifier la localité.

C’est une fierté car, il est du rôle des chefs religieux, de travailler à maintenir la paix et le vivre ensemble au sein de leur communauté et cette initiative vient renforcer notre capacité en la matière de la cohésion sociale.
Nous sommes très fiers de participer à cette formation, car nous en tant que leaders religieux, il est de notre rôle de promouvoir le vivre ensemble, et cette formation nous rend plus efficace et apte à jouer ce rôle.
Sur ce,nous demandons aux acteurs présents de traduire les acquis de cette formation aux concrets et par l’exemple dans nos communautés respectives»

Mme Traoré Mamou participante au nom du Cercle d’études, de recherche et de formation islamique, (CERFI), cellule féminine de Nouna.


 » Nous avons beaucoup appris de ces thèmes qui relèvent d’actualité au regard du contexte dans lequel nous vivons.Nous promettons travailler à propager les connaissances acquises au sein de la structure et même avec nos sœurs et coépouses en islam. Au cours de nos rencontres, et lors de moments de prières, nous allons promouvoir les messages de paix et cohésion sociale à nos sœurs afin que chacune puisse jouer son rôle dans son entourage pour la reconstruction de la paix et du vivre-ensemble dans nos foyers respectifs.
Ce renforcement de capacité favorisera toujours la cohabitation pacifique avec croyants issus d’autres confessions religieuses,car nous avons vu dans les éléments vidéos ,le bon exemple donné par les grands leaders de notre pays.
Une fois de plus ,nous remercions l’ABCE et le Fonds Commun Genre pour cette belle initiative qui concoure au bien-être social des communautés.

Pasteur Jacques Coulibaly au secteur 4 de Nouna.

 » Cette formation a beaucoup des avantages parce que ça nous permet de mieux nous connaître et de vivre harmonieusement ensemble.
Le seul atout c’est de reconstruire la paix et le vivre-ensemble dans la ville de Nouna.

Nous sortions de cette formation avec des rudiments nécessaires en faveur de la paix et nous nous engageons à partager ces connaissances apprises à nos fidèles au cours des cultes .Nous nous engageons également à rendre compte aux communautés pour que des messages de paix, de vivre -ensemble puissent être partagés lors de messes et différents regroupements.
En somme,nous remercions les autorités ,l’ABCE et ses partenaires qui ont réalisés cette formation.
Notre prière est que Dieu leur donne toujours la vision ,la sagesse et les moyens nécessaires de pouvoir multiplier cette formation ».

L’imam Barros Seydou,l’imam d’Ançardine et maître coranique au secteur 4 , quartier Médina Koura de Nouna.

La formation a été très bénéfique pour nous.Nous savons tous que pour rassembler des individus et des communautés,il leur faut donner des informations et des formations dans un esprit de la paix et de la cohésion sociale.
L’éducation des masses est notre rôle quotidien,et ce que nous avons reçu au cours de cette formation viendra renforcer nos convictions.Ça viendra améliorer significativement les connaissances que nous en avons déjà.
Chaque vendredi,nous faisons des prêches dans un esprit de la paix et la cohésion sociale.Les prochaines échéances,nous irons au-delà de ce que nous transmettons habituellement.
Si Dieu le veut,nous allons organiser avec votre accompagnement une grande soirée de prêche pour dérouler l’importance de la cohésion sociale et de la culture de la paix pour une société plus stable.
Nous remercions l’ABCE et ses partenaires , notamment Fonds Communs Genre et Diakonia pour nous avoir donné des arguments nécessaires pour convaincre nos fidèles et nos élèves.

Une vue des femmes religieuses

En rappel l’ABCE est une association qui excellait dans la lutte contre le paludisme,le SIDA et bien d’autres fléaux qui minent le quotidien des Kossilais.

l’Association Burkina Camp de l’Espoir ( ABCE) a été créée le 09 janvier 2005 et reconnue officiellement en 2006 .

Son objectif principal est de contribuer au développement humain durable dans la Kossi.

Ses domaines d’intervention sont entre autres la santé, l’éducation, l’environnement,la cohésion sociale,la violence basée sur le genre( VGB).

Sa zone d’intervention s’étend sur toute la province de la Kossi.
Ses principaux partenaires sont le Fonds Commun Genre ( FCG) composé de: l’Ambassade de Danemark,de Suède,de Suisse, l’UNICEF et l’UNFPA dont Diakonia est le gestionnaire du Fonds Commun Genre( FCG).

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Madi Sidparaadye Kebre

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