Aujourd’hui, je garde en moi une certaine sérénité, une tranquilité d’âme face à de nombreux Burkinabè qui m’ont traité de tous les noms d’oiseaux en février 2022 au début de la transition. J’avais fait un poste catégorique pour m, assumer aujourd’hui, demain et devant l’histoire. Le pouvoir de DAMIBA étant sur la mauvaise voie, je ne soutiens pas ce pouvoir. Et cette lecture était bien cartésienne, car chez les mossis, on dit que le marché sera bon se reconnaît le premier jour du marché. DAMIVA n’est pas ambitieux. Il n’est pas original. Il ne sort pas de l’ordinaire. Il ne veut aucune rupture. Et pourtant, la rupture et l’originalité sont les seuls et uniques espoirs qui restent pour le Burkina. GOITA et les Maliens l’ont compris et c’est pour cela que nous soutenons le Mali. Pourquoi allons-nous soutenir le Mali et ses autorités et refuser de soutenir DAMIBA et ses hommes? Sommes-nous des apatrides? Je le dis toujours: seuls les paresseux, les fainéants et les vauriens courent derrière des postes politiques. Moi, je ne suis pas un chômeur. Je ne suis pas un paresseux. Fils de pauvre, j,ai cru au travail et je n’ai pas besoin d’un poste politique pour vivre, pour nourrir mon épouse et mes enfants. Celui qui dit le contraire est mon détracteur et mon ennemi. Et je n’ai pas peur d’avoir des détracteurs et des ennemis.
Le temps est passé. Les illusions et les fantasmes de nombreux Burkinabè tombent. Ils découvrent dans la stupéfaction le véritable visage de ce pouvoir , de ce coup d’État qui n’est rien d’autre que la réussite du coup d’État avorté du 16 septembre 2015. Il faut être un myope borné pour ne pas le savoir. Et il y’a de nombreux myopes bornés dans ce pays. Ils n’ont aucune science. Ils ne comprennent aucune logique. Seules les évidences sont pour eux des vérités. Et voilà une évidence qui vient montrer une vérité: des dirigeants qui aiment trop l’argent, qui aiment le luxe et la bourgeoisie ne peuvent pas servir le Burkina. Je l’ai toujours dit: » quand on aime trop l’argent dans un pays pauvre comme le Burkina, on fait des affaires, on ouvre une entreprise. On ne cherche pas le pouvoir politique. C’est la cupidité qui a tué le pouvoir KABORE. Des ministres qui ne connaissent rien que le goût des affaires. Investir, construire, ouvrir des entreprises dans un pays où l,écrasante majorité ne mange pas à sa faim.
Aujourd’hui encore, sans être cet oiseau de mauvais augure, la cupidité sera suicidaire pour le pouvoir de DAMIBA. C’est immoral et illégitime. A vrai dire, c’est inhumain, sinon que c’est la preuve d’un manque d’amour pour la patrie. Dans ce contexte difficile, très difficile, les ministres du MPSR doublent leurs salaires. Ils s’arrogent des avantages indus. C’est indécent. Servir la Nation au sommet de l’État est le plus grand privilège qui arrive à un patriote. Et il doit la servir en tenant compte non pas du pouvoir de vie de la minorité, mais de la majorité.
Et je ne suis pas surpris. La déclaration des biens de DAMIBA sonnait déjà pour moi comme un faux départ. Trop riche, vachement riche à son âge pour être la solution à notre mal surtout qu’il n’y a aucune banque, aucune entreprise dans ce pays qui porte son nom. L,amour de l’argent n’est pas mauvais en soi. Il n’est même pas mauvais. Mais, on ne peut pas trop aimer l’argent et trop aimer les hommes, car le cupide fait tout pour avoir son argent, le dirigeant doit servir et on ne peut pas servir en appauvrissant la masse.
Si les ministres de DAMIBA ont encaissé cet argent indécent et illégitime en cette période de crise, moi, je les classe. Ils n’aiment pas le Burkina. Ils aiment l’argent et ils doivent aller faire des affaires..Idrissa NASSA est milliardaire, mais il n’est pas ministre. On ne peut pas tout avoir. Le dirigeant donne l’exemple. Et les ministres de la transition qui ont commencé à piller le contribuable s’affichent comme de mauvais exemples. C’est tout. Il n’y a rien à ajouter. Les faits parlent plus que tout. Un ami m’a dit: » je ne peux jamais accepter que les pauvres nourrissent les riches ». Et je suis d’accord avec lui. . S’il faut prendre de l’argent illégalement ou illégitimement,, prenons- le avec les riches et non pas avec les pauvres. Même dans l’immoralité, il peut avoir une certaine décence.
J’ai fini.