Boucle du Mouhoun( Djibasso) :plus de 100 personnes outillées en technique de gestion des conflits et de la promotion de la cohésion sociale.

Du jeudi 15 au samedi 17 septembre 2022, l’Association Burkina  » Camp de l’Espoir  » (ABCE) et ses partenaires ont formé 50 femmes , 35 jeunes filles 15 jeunes garçons parmi lesquels des personnes déplacées internes(PDI).

Ce renforcement des capacités s’est tenu dans la salle de réunion de la mairie de Djibasso.Les bénéficiaires de cette formation sont issus des communes de Djibasso,Doumbala et Madouba.
Les différentes communications ont été faites par l’ancien maire de Djibasso ,M.Dembélé Robert sous le thème  » Gestion des conflits et de la promotion de la cohésion sociale des jeunes et des femmes ».

Une vue des femmes de Madouba
Jeunes de la commune de Madouba
Jeunes de la commune de Djibasso

Femmes de Djibasso
Participants de Madouba
photo de famille des participants


C’est le vice-président de la délégation spéciale,M. Ganamé Soumaïla et les responsables de l’ABCE qui ont officié la cérémonie d’ouverture.
Dans son adresse,M. Ganamé a exhorté les participants à une attention soutenue et une participation active au regard de la pertinence du thème qui alimente l’actualité nationale et internationale.

Il les a invités à être des porte-voix dans leurs communautés respectives pour que ce message puisse toucher des cœurs et apaiser des esprits.

Pour M .Soumaïla Traoré ,l’un des responsables de l’ABCE ,cette séance de renforcement des capacités des acteurs est une initiative de son association avec ses partenaires qui veut prendre à bras-le-corps le corps ces questions d’intérêt social pour réinventer la roue de la paix et du vivre ensemble harmonieux.

Femmes de Doumbala
participants de Doumbala

Il a procédé à la présentation du projet et de l’ABCE, l’Association Burkina Camp de l’Espoir qui a été créée le 09 janvier 2005 et reconnue officiellement en 2006 .
Son objectif principal est de contribuer au développement humain durable dans la Kossi.Ses domaines d’intervention sont entre autres la santé, l’éducation, l’environnement,la cohésion sociale,la violence basée sur le genre.Sa zone d’intervention s’étend sur toute la province de la Kossi.Ses principaux partenaires sont le Fonds Commun Genre ( FCG) composé de: l’Ambassade de Danemark,de Suède,de coopération Suisse,, l’UNICEF et l’UNFPA dont Diakonia est le gestionnaire du Fonds Commun Genre.

En abordant le thème proprement dit , à savoir  » Gestion des conflits et la promotion de la cohésion sociale « ,le communicateur Robert Dembélé a rappelé aux participants ,bien que la société traditionnelle soit organisée et structurée de façon à favoriser la cohésion sociale et la coexistence pacifique ,elle subissait parfois des conflits comme dans toute société humaine : conflits entre individus au sein des mêmes familles,entre familles différentes ou entre habitants de territoires différents .
Ainsi,pour gérer ces situations ,elle avait à sa disposition des mécanismes de régulation bien structurés où la femme jouait généralement un rôle majeur.

Il a précisé que le système reconnaît à la femme, le rôle de conseillère discrète du mari en particulier ,et le rôle actif dans la consolidation de la solidarité et de l’harmonie sociale en général dans la mesure où l’éducation aux valeurs traditionnelles était prioritaire et dispensée par la famille aux enfants.
Pour lui,en impliquant les femmes ,elles peuvent manifester leur influence d’épouses ,en faisant régner l’intégrité et la respectabilité dans leur foyer .
Et pour les impliquer ,il faut les aider à retrouver leur paix intérieure en appuyant la participation des femmes aux négociations ,accroître la participation des femmes aux règlements des conflits et former les femmes aux techniques de négociation et à la prise de décisions.

Dans sa communication, Robert Dembélé a relevé que la paix et la stabilité doivent être bâties avec les jeunes d’autant plus que l’implication des jeunes dans les prises de décisions est la principale arme à assurer la paix au Burkina Faso.
<>, a-t-il déploré.

Il a défendu que la jeunesse est le moteur du développement durable, c’est pourquoi , promouvoir la cohésion sociale et la confiance à travers un processus participatif et ouvert de consolidation de la paix est une tâche difficile,mais nécessaire.

À l’en croire,les jeunes sont les pionniers et les agents de changements essentiels ,et leur contribution doivent être activement soutenue, sollicitée et considérée comme faisant partie intégrante de l’édification de communautés pacifiques ,de l’appui à la gouvernance et à la transition démocratique.En somme,la participation des jeunes promeut l’engagement civique et la citoyenneté active.

Robert Dembélé a reconnu que la jeunesse est une actrice majeure de la paix, cependant une jeunesse désœuvrée est une jeunesse en proie à toutes les dérives .
Il a proposé tout de même de combler l’inactivité des jeunes par des activités de sensibilisation,de conseils, d’écoute,de dialogue,de Franche collaboration,du respect mutuel,de création d’emplois , d’entreprises et en luttant contre le chômage.

L’orateur du jour a conclu en disant qu’aucune cohésion sociale ne saurait être possible sans l’implication véritable des femmes et des jeunes , socle de tout développement socioéconomique et culturel d’où la nécessité des Activités Génératrices de revenu.

Les participants ont eu des informations sur les AGR qui sont des activités économiques de production et/ ou de commercialisation d’un bien ou d’un service qui procurent des revenus réguliers , généralement afin d’améliorer les conditions de vie.Il est alors ressorti qu’il y a plusieurs types d’AGR:
-AGR individuelles : qui visent à ce qu’une personne (ou famille) est une activité lui permettant de subvenir à ses besoins ( une petite échoppe).
AGR collectives : qui visent à ce qu’un groupe de personne (femmes, agriculteurs, etc.) arrive à (mieux) vivre de leur travail en se regroupant et mutualisant des moyens. Les AGR collective peuvent prendre la forme de coopérative.

AGR d’un projet : activités permettant à un projet de générer une partie de l’argent nécessaire à son fonctionnement.

Les bénéficiaires ont également appris les techniques d’animation dans les différents clubs et la mise en place des clubs de paix et de cohésion sociale .
Le formateur et les responsables de l’Association Burkina Camp de l’Espoir ( ABCE) ont invité les bénéficiaires de cette formation à promouvoir la construction d’une paix durable dans leurs localités en installant et en animant ces clubs pour assurer la cohésion sociale et le vivre ensemble harmonieux .

Quelques participants ont fait des témoignages à l’issue de ces 72 heures de formation de l’ABCE.

Dakuyo Blaise de l’association » Zonon »,un participant venu de la commune de Doumbala. se dit satisfait d’avoir été bénéficiaire de cette formation qui va renforcer ses compétences en matière de bonnes pratiques sociales.Il a pris l’engagement de faire une restitution dès son retour dans sa commune afin de renforcer la cohésion sociale.Il a invité les organisateurs à étendre ladite formation dans plusieurs communes afin de résoudre des conflits intercommunautaires qui empoisonnent le vivre ensemble.

Toé Fatimata du groupement « Yantana » de Djibasso. » Durant ces trois jours ,nous avons beaucoup appris de cette formation qui prône l’entente,la cohabitation pacifique ,la paix et la cohésion sociale.Ce que nous venons d’apprendre va nous permettre de mieux nous comporter avec nos semblables.La paix est une quête permanente, c’est pourquoi nous devrons nous inscrire dans cette dynamique pour assainir le vivre ensemble.Nous puissons vous assurer que nous irons impacter positivement autour de nous à l’issue de cette formation.

Blaise Dakuyo,participant de Doumbala
Toé Fatimata,participante de Djibasso
Le formateur Robert Dembélé

Dembélé Robert ,le formateur. « L’ ABCE m’a sollicité afin que nous venions échanger avec les participants qui sont plus de 100 bénéficiaires, sur gestion des conflits ,la paix et cohésion sociale. Nous sommes allés à base du vécu quotidien de ces bénéficiaires pour énumérer certains conflits ,chercher les causes ,les conséquences avant de procéder aux mécanismes locaux de leurs régulations.C’était des moments d’échanges interactifs .
Dans cette logique ,nous avons invité les participants à être des modèles pour véhiculer l’évangile de la cohésion sociale et la cohabitation pacifique.Le meilleur remède pour résoudre ces conflits, c’est de les anticiper pour qu’ils ne prennent pas une autre de dimension. »

Madi Sidparaadye Kébré
Burkinaweb.net.

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