Elle se nomme Wendyam Véronique ZOUNDI, élève du Lycée Privé Saint Augustin de Koudougou. Née le 31 décembre 2007 à Godin-Oualogtinga, c’est dès sa naissance qu’elle perdit la vue.
Présentée par son enseignant de mathématiques Germain DJIBILA comme une élève « timide, disciplinée, très déterminée et investie dans ses études », Wendyam qui signifie en langue nationale mooré « la volonté de Dieu », développera au fil du temps, une force de caractère, une capacité de résilience extraordinaire pour surprendre plus d’un.
« Au début, ma grande famille ne voulait pas m’inscrire à l’école ; ils me disaient que cela n’allait servir à rien, mais grâce à ma maman, je suis allée à l’école. Aujourd’hui, me voilà candidate au BEPC cette année et je suis optimiste », relate-t-elle, sourire aux lèvres. Celle qui a dû bravé beaucoup d’obstacles sur le chemin de la conquête du savoir pour arriver à ce niveau, ne veut pas faire de la figuration à cette session.
Dans sa salle de composition où elle est bien installée au jury 1 siégeant au Lycée Provincial de Koudougou, elle se dit déterminée à décrocher ce brevet d’études du premier cycle pour poursuivre son rêve, celui de devenir professeur certifié des lycées et collèges de français.
Selon le président du jury Amadou ZONGO, les autorités locales ont pris toutes les dispositions pour permettre à la candidate de composer dans de bonnes conditions. « Nous lui avons aménager une salle ; deux enseignants spécialisés dans la traduction de textes en braille sont présents avec les moyens logistiques nécessaires à leur travail notamment une imprimante et un scanner spécifiques. Au-delà de ces aspects pratiques, conformément aux textes régissant l’organisation du BEPC, elle bénéficie comme tout candidat vivant avec un handicap, d’un temps supplémentaire qui équivaut au tiers du temps imparti à chaque épreuve » explique le président du jury.
À l’image de Wendyam Véronique ZOUNDI et de Jonas KONÉ du Lycée Provincial de Nouna, tous deux candidats malvoyants au BEPC 2022, de nombreux enfants vivant avec un handicap méritent de la part de l’État et de ses partenaires, une meilleure prise en charge holistique pour une éducation inclusive de qualité, gage d’une société juste et équitable.
SCTIC DREPS du Centre-Ouest